Résumé du livre : Le 6 février 1934, profitant de l'indignation suscitée par les derniers rebondissements de « l'affaire Stavisky », scandale politico-financier qui secoue la IIIe République, les ligues d'extrême droite et d'anciens combattants appellent à manifester contre le gouvernement et les parlementaires. Place de la Concorde, en face du Palais Bourbon, le rassemblement tourne à l'émeute armée :Les forces de l'ordre ouvrent le feu et font plusieurs morts. Le lendemain, devant cette offensive sans précédent des nationalistes, le cabinet Daladier recule et démissionne, « et avec lui disparaît le dernier rempart de légalité, le dernier obstacle qui se dressait entre les partis de droite et d'extrême gauche », écrit Marc BernardCe livre raconte la réaction massive, d'abord spontanée, puis organisée, des ouvriers dans les jours qui suivirent la nuit du 6 févrierÀ Paris, mais aussi « à Lille, Lyon, Nice, Marseille, Nancy, Nantes, Nevers, Saint- Nazaire, Lorient, Grenoble, Nîmes, Toulouse, Cherbourg, Valence, Rouen, etc., etc., des masses se groupent d'elles-mêmes, mues par un seul réflexe de conservation autour du mot d'ordre : À bas le fascisme »Achevées d'imprimer en mars 1934, ces pages enthousiastes rédigées « à chaud » constituent un témoignage éloquent de la détermination de la classe ouvrière dans le combat antifasciste - et un plaidoyer pour l'unité des travailleursEn pleine crise économique et politique, alors que le pouvoir des radicaux se délitait et que la droite parlementaire se réduisait comme une peau de chagrin, les journées de février 1934 écartèrent la menace d'un scénario allemand ou italien, ouvrant glorieusement la période du Front populaire.