Résumé du livre : Ce volume réunit pour la première fois l'ensemble des écrits sur l'art de Georges Limbour, dont les premiers textes sur la peinture datent de 1924, peu de temps aprèssa rencontre avec André Masson, dans le célèbre atelier de la rue Blomet. Mais c'estaprès la première exposition de son ami d'enfance Jean Dubuffet, en 1944, que le poètede Soleils bas, tout en continuant à publier récits et poèmes, va faire de la critique d'artson activité principale, arpentant inlassablement salons, galeries et ateliers parisiensjusqu'à sa mort en 1970. La réunion de ces quelque 350 textes, pour la plupart jamaisréédités depuis leur parution dans les innombrables journaux et revues auxquelsLimbour collabora, compose un panorama extraordinairement vivant de la vie artistiqueà Paris dans le quart de siècle qui a suivi la Libération, période qui voit les débuts enFrance de l'art abstrait, alors même que les grands artistes qui ont dominé la scèneavant-guerre, et au contact desquels Limbour s'est formé - Picasso, Braque, Miró,Masson - poursuivent leur activité.« Il va falloir transposer en mots le langage de la matière, bref, faire ce travail herculéen,opérer ce miracle : donner la parole à un muet. »Georges Limbour, « Les parts inégales », 1955« Il ne jouait ni au critique ni à l'expert, il habitait les toiles dont il parlait, les rendait présentes,donnait en un langage éloigné de celui des " professionnels " l'équivalent de leur plus oumoins grand pouvoir de suggestion. »Maurice Nadeau, Les Lettres nouvelles, mai 1971« Le mal qui rongeait, à l'en croire, depuisBaudelaire, le poète moderne, l'obsession de lapeinture, il semble que Limbour, loin de prétendre en guérir, ait choisi de s'y abandonner toutentier et jusqu'à le porter à ses plus extrêmesconséquences dans le champ de l'écriture, etjusqu'en celui du roman, au risque même dela littérature. »Hubert Damisch, préface au livre de Martine Colin-Picon,Georges Limbour, le songe autobiographique, 1994