Résumé du livre : Qu'est-ce qui fait qu'une femme est une femme ? Depuis les années 2000, un précepte de la théorie du genre soutient que ce n'est plus le sexe biologique ni même le rôle social qui fait qu'une femme est une femme (ou un homme, un homme), mais son « identité de genre ». L'af?rmation par le langage d'un sentiment d'appartenance consacre ainsi le genre et donc l'identité humaine tout entière. Une personne peut de ce fait présenter des organes génitaux masculins, pourvu qu'elle ait une identité de genre féminine, autrement dit pourvu qu'elle se « sente » femme, elle sera pleinement femme. Les répercussions de cette doctrine affectent les femmes biologiques dans différents aspects sociétaux, que ce soit dans des espaces réservés aux femmes comme les vestiaires ou les prisons, les compétitions sportives ou la collecte de données économiques et sociales. Cet ouvrage examine les idées philosophiques qui ont conduit à cette situation, depuis la fameuse phrase de Simone de Beauvoir « on ne naît pas femme, on le devient », et argumente en faveur d'un féminisme matérialiste. Kathleen Stock défend l'idée que la prise en compte du sexe biologique est au fondement du féminisme, que les dérives idéologiques de groupes identitaires trans nuisent aux femmes et plus généralement à la société. La défense des droits des minorités sexuelles pour laquelle Stock combat ne peut en aucun cas passer par une idéologie agressive faisant ? des réalités biologiques, faute de quoi c'est tout le combat féministe et celui pour les droits des homosexuels qui seraient remis en cause.