Résumé du livre : La littérature et les dieuxLes dieux sont des hôtes fugitifs de la littérature. Ils la traversent, laissant leurs noms dans leur sillage. Mais ils la désertent très vite. Presque tous les poètes du XIXe siècle et la plupart de ceux du XXe, des plus médiocres aux plus sublimes, ont écrit des poésies où les dieux sont nommés : à cause d'une habitude scolaire séculaire ; ou pour paraître nobles, exotiques, païens, érotiques, érudits, voire tout simplement poétiques. Qu'Apollon soit nommé au lieu d'un chêne ou de l'écume des mers ne change rien à l'affaire : ce sont les termes du lexique littéraire, polis par l'usage.Il fut pourtant une époque où les dieux, loin d'être en premier lieu une habitude littéraire, étaient un événement, une apparition soudaine, comme la rencontre avec un bandit ou le surgissement d'un navire.Tout a commencé avec Homère.Tout commence donc par la question : comment, dans ses vers, cet événement est-il nommé ?