Résumé du livre : Les usages sociaux et culturels accordent à la parole et au silence une alternance qui varie d'un lieu à l'autre et d'une personne à l'autre. Cependant, face au silence les uns éprouvent un sentiment de recueillement, de bonheur tranquille, tandis que d'autres s'en effraient et cherchent dans le bruit ou la parole une manière de se défendre de la peur. En effet, que ce soit pour quelques heures ou quelques jours, le silence permet de retrouver une disponibilité pour penser, mais aussi pour être à l'écoute des bruits de la nature. Le silence n'a pas besoin d'une posture et certaines activités y incitent. Mais le silence favorise aussi un retour du refoulé quand le rempart du sens que fournit le bruit se dérobe en partie, il semble ronger la parole à sa source et la rendre impuissante. Le silence est également associé au vide de sens et donc à la menace d'être englouti dans le néant.