Résumé du livre : «Le cyclisme, c'est Poulidor, Richard Virenque et Lance Armstrong, ça sent le camphre et la chicorée, les fautes de syntaxe et l'EPO. Le cyclisme, c'est le Tour de France, devant lequel vous ne cessez de vous ennuyer qu'en vous endormant.À rebours de cette idée, j'aimerais ici embrasser la liste des enchantements par lesquels je suis passé, à ne fréquenter que des cyclistes pendant des années, à ne vivre que comme eux, au point d'en être devenu un, ad vitam. J'ai dû me rendre à l'évidence : les livres ne rendent pas plus malins, la course cycliste oui. La course cycliste a la vertu de vous détromper. Vous pensez sans doute que rien n'est plus simple, plus mécanique que pédaler, et qu'une course de vélo c'est Les Temps Modernes version aseptisée, clinique, sans Chaplin et sans la poésie. Vous ne soupçonnez pas qu'être fort et rouler vite sont deux choses absolument différentes. Que la pédale se recouvre, se caresse, bien plus qu'on n'y appuie. Vous les croyez des brutes, ils sont délicats comme des danseuses, subtils plus que bien des écrivains, faute de quoi ils n'avanceraient pas.»