Résumé du livre : Entre le XVI siècle et le début du XXI , la place, l'écriture, le statut et la réception de l'histoire n'ont cessé d'évoluer, pour aboutir aux formes que nous lui connaissons aujourd'hui. Didier Le Fur montre ainsi que, après la Renaissance, l'explication du passé et de l'histoire du monde par les églises chrétiennes décline, en même temps que naît l'idéologie du progrès, qui donnera ensuite naissance à la science de l'histoire actuelle.Particulièrement original, porté par un historien capable d'interroger sa pratique comme sa matière, ce formidable texte permet de sortir du débat sclérosant opposant roman national et histoire mondiale, débat dont on peut questionner l'intérêt, puisque les deux notions portent un discours militant et sont francocentrés (malgré l'apparent paradoxe pour la seconde école). Et l'auteur de conclure qu'en réalité l'écriture de l'histoire en France, à l'image de ces deux courants, est toujours largement influencée par l'imaginaire chrétien, ce qu'il serait peut-être intéressant de questionner.