Résumé du livre : Le livre parcourt l’histoire de l’urbanisme entre 1890 et 1960 pour distinguer le rôle qu’y a joué la notion de quartier, à travers l’analyse de propositions théoriques et des réalisations qui s’y rattachent. Cette lecture diachronique de textes et projets se consacre tant aux objets qu’à leurs auteurs, principalement architectes. Elle permet de remettre en perspective l’usage fait aujourd’hui de ce mot d’urbanisme, qui est tout autant une échelle d’analyse que de projet, alors que se dessine un retour à la planification à grande échelle. L’approche diachronique, propre à la recherche historique, permet de saisir la succession des idées en urbanisme. De même, la prise en compte, même partielle, des trajectoires professionnelles offre des clés de lecture complémentaires pour parcourir cette histoire non linéaire et la mettre en résonance avec différents contextes politiques et culturels. Quatre types de quartier marquent autant de moments dans la pensée sur la ville: le quartier d’extension vers la fin du 19e siècle; le faubourg-jardin autour de 1910; la neighbourhood unit dans les années 1920; le «secteur» fonctionnaliste dans les années 1950. Cette succession temporelle ne signifie pas que chaque nouveau type de quartier remplace le précédent: nous assistons plutôt à une superposition, liée à la longévité et à la circulation de certains modèles, mais aussi à une reconfiguration des propositions spatiales qui empruntent aux modèles en vigueur. Chaque type de quartier est analysé à travers deux expériences représentatives, privilégiant à chaque fois deux aires géographiques différentes.