Résumé du livre : «Et un jour ce fut le grand crime - sous le règne de Frédéric II de Prusse, mais aussi sous le règne de Guillaume II, et aussi pendant l'interrègne : le temps qu'il fallut aux horloges cosmiques pour vider leurs mécanismes, - le crime qui avait sans aucun doute produit la déchirure irrémédiable dans l'Ordre du Monde. Ici, notre chronique, après son prologue céleste, s'attachera dorénavant aux vicissitudes de deux grandes familles saxonnes, parentes et ennemies : les Schreber et les Flechsig, appartenant toutes deux à la plus haute noblesse céleste». Daniel Paul Schreber, président de chambre à la Cour d'appel de Dresde, fut interné dans différents asiles entre 1893 et 1902. C'est notamment à partir de ses célèbres Mémoires d'un névropathe que Freud a élaboré sa théorie de la paranoïa. Mais c'est l'histoire secrète du président Schreber, ce fou impur interné par Flechsig, que Roberto Calasso raconte dans ce texte brillant et inclassable, qui emprunte, par contamination, la forme la plus impure : celle du roman.