Résumé du livre : «Hardy a divisé lui-même son oeuvre romanesque en trois grands types. Deux d'entre eux recouvrent les romans et nouvelles grand public, histoires d'amour ou de suspense. L'autre, intitulé romans de caractère et d'environnement, contient toutes les oeuvres où Hardy exprime ses vues personnelles dans un contexte réaliste, c'est-à-dire, finalement, toutes celles que nous admirons encore aujourd'hui. Nos deux nouvelles appartiennent à cette catégorie. Elles partagent avec les grands romans ce sérieux et cette tristesse qui ont fait accuser Hardy de pessimisme. [...] Hardy a toujours refusé l'étiquette de pessimiste et son regard sur le monde varie d'un contexte à l'autre. Disons qu'il n'a rien d'un pessimiste doctrinaire comme Swift, pour qui l'humanité n'est qu'une odieuse petite vermine bouffie de vanité. Hardy, au contraire, aime naturellement ses semblables. Sans pouvoir tout leur pardonner, il leur accorde son estime et sa compassion, et jamais il ne les méprise. En fait, il n'aime rien tant que d'équilibrer la part de misère humaine qui revient au destin et ce qu'il faut attribuer à la responsabilité des hommes eux-mêmes.» Bernard Jean.