Résumé du livre : Principal représentant du confucianisme philosophique en Chine, Zhu Xi (1130-1200) est l'auteur d'une oeuvre intellectuelle et spéculative considérable qui, par son ampleur et son influence, lui a valu d'être comparé à Thomas d'Aquin. Il a réalisé la synthèse de plus de quinze siècles de tradition lettrée, donnant lieu à un courant philosophique, appelé en Chine "Ecole du Principe", connu en Occident sous le terme "néoconfucianisme". Cet ouvrage clair et complet présente l'oeuvre et la pensée de Zhu Xi en la situant dans son époque : la dynastie Song (960-1279) marquée par une alternative au détachement du monde préconisé par un demi-millénaire de bouddhisme. Zhu Xi remet au premier plan les préoccupations éthiques et morales propres au confucianisme où perfectionnement individuel, éducation et engagement au service de l'Etat sont étroitement liés. Si la méditation et le questionnement métaphysique hérités du bouddhisme continuent d'exercer une influence sur les techniques d'examen de soi que les lettrés appliquent à leur tour, le confucianisme engagé de Zhu Xi et de ses contemporains lettrés est surtout un instrument de contestation en faveur d'une meilleure gouvernance et contre la corruption et l'arbitraire. Un "courage de la vérité" qui valut à Zhu Xi d'être l'objet d'une campagne de répression à la fin de sa vie.