Résumé du livre : Nous ne sommes jamais assez poète Au coeur de ce travail de lecture revient le motif qui hante Esther Tellermann : nous cherchons tous un impossible. Dans une langue tendue par la réflexion et la méditation, elle nous invite à reprendre les questions essentielles sur la création littéraire et poétique. Le poème touche au mythe. C'est une manière de rejoindre, dans l'événement, le geste de tous ceux qui ont fait de l'imperfection, de l'irréconciliable, une oeuvre. C'est une manière de dialoguer à travers le temps, d'avoir plusieurs filiations. Cependant, la loi du langage est une loi qui nous dépasse, qui plie le rêve cosmique, le limite à des sons, des rythmes, fait du poème la grille où l'infini de la matière du monde se fait parole subjective. Habiter le poème, sa terre mentale, oblige à accueillir l'histoire, à sortir de l'autobiographie comme de l'anonymat, à construire un sujet contre la puissance du mythe, à bâtir un nom. Pensons à Paul Celan, à Ossip Mandelstam, à Georg Trakl, à ceux qui ont transformé la nuit, l'étoile, la boue et les soleils.