Résumé du livre : « Les noms d'Éluard et de Paulhan ne sont pas de ceux que l'on songe communément à rapprocher, ou à opposer. Non pas tant que l'un fut surréaliste et que l'autre s'est identifié à une revue qui eut des rapports souvent difficiles avec les amis de Breton. Mais comment faire le lien entre un poète lyrique et un essayiste sophistiqué, entre un « Pétrarque moderne » (ainsi que Paulhan définit lapidairement Éluard) et un maître ironiste, entre un communiste enthousiaste et un anti-communiste têtu, entre celui dont on se souvient comme d'un poète aimé de Gala, de Nusch et de quelques autres et celui en qui l'on voit d'abord un homme d'édition et de revues, une « éminence grise », un homme de pouvoir ? « Je connais peu de gens et j'ai peu d'autorité » écrit Éluard dans l'une des toutes premières lettres, en février 1919. Paulhan, à l'inverse, connaît déjà bien du monde