Résumé du livre : La thèse d'Alfred Métraux, publiée en 1928, est un coup d'éclat : pour la première fois, le cannibalisme reçoit un traitement anthropologique renvoyant les fantasmes racistes et évolutionnistes au magasin des curiosités. Il y confronte les sources des XVIe et XVIIe siècles sur les rituels de l'anthropophagie tupinamba avec les données ethnographiques modernes sur les autres peuples de même langue.Fondée sur la vengeance perpétuelle, la religion des Tupinambas promeut la quête d'un au-delà, la «terre sans mal», moteur de migrations massives sous la direction de prophètes-messies qui ont bouleversé les rives de l'Atlantique et le bassin amazonien.Ce travail est devenu, depuis près d'un siècle, un classique de l'ethnographie.