Résumé du livre : Le titre l'annonce d'emblée, comme celle de Paul Celan, la poésie de Jean-Claude Schneider part du constat d'une harmonie à jamais perdue, et ne peut donc être que la recherche, infiniment reprise, de quelques résidus chantables . Poète lui-même, Jean-Baptiste de Seynes décrit parfaitement, dans sa préface, le caractère élégiaque de ce très beau recueil. Et comment à partir d'un non-savoir absolu, dans un monde dont on ne sait s'il est en fin de partie ou resté à ses balbutiments primitifs, et d'une langue sans origine et sans destination, le poème ne naît que par l'entêtement du poète, face à la perte de soi qui menace même ce qui lui est le plus proche, à chercher des mots pour ce qu'il ne sait pas , à dire pour ne pas finir.Et néanmoins, tout se passe comme si la part faite à la destruction, au silence, au désastre, était la condition pour que puisse jaillir, sur cet âpre fond, l'énigme transparente du poème libellule, la touche de bleu d'un tableau de Poussin, quelques mots devenus musique et qui parlent de la vie .