Résumé du livre : Tout comme celle de Shakespeare dans les pays anglophones, et donc pour plus d'un milliard de personnes, l'oeuvre de Milton n'a rien d'un objet culturel extérieur ou d'un outil occasionnel, mais elle est intégrée à l'existence et à l'éducation de chacun, car chacun a grandi avec elle : l'Anglais ou l'Américain en est imprégné, et elle est citée aussi bien par les chercheurs les plus distingués que par les films les plus populaires.En France cette popularité incomparable se répandit très vite : le XVIIIe siècle compte au moins six traductions du plus célèbre ouvrage de Milton : Le Paradis perdu. Et une première traduction en vers paraît en 1755 qui est l'ouvrage de Louis Racine, fils de l'auteur d'Andromaque et lui-même brillant poète religieux. Un siècle plus tard, en 1836, c'est Chateaubriand qui offre une belle traduction, en prose, dont on ne sortira plus et qui représente aujourd'hui la quasi-totalité des éditions. Le temps des traductions semblant s'être arrêté après Chateaubriand, dont il est difficile de présenter le texte, indiscutablement remarquable mais souvent très libre, en regard de l'original, il était important de pouvoir donner au public The Paradise Lost dans une édition bilingue de référence, annotée, et qui éclaire les symboles de cette épopée sacréeMais il était d'une importance capitale de donner au Paradis perdu, que Milton publie à la fin de sa vie, la conclusion avec laquelle l'oeuvre a été conçue et que Milton écrit dans la foulée, quelques mois avant sa mort : Le Paradis reconquis. Ce Paradise Regained était en effet absolument introuvable en France depuis cinquante ans, alors qu'il est pourtant impensable de présenter les deux poèmes l'un sans l'autre puisqu'ils ne font qu'un seul livre !