Résumé du livre : En février 1848, Marx voyait le spectre du communisme hanter l'Europe. Fin 1849, le condamné à mort Dostoïevski, gracié par le tzar devant le poteau d'exécution, commence sa vie d'outre-tombe, Vita Nova peuplée de démons et jalonnée de chefs-d'oeuvre.Le bicentenaire de sa naissance a été célébré en 2021, selon les rites, par colloques et publications. Mais comment commémorer une hantise ? De cette oeuvre, l'ombre portée pèse encore sur nous. Sa noirceur a même pris, entre confinements, néo-nihilisme et stratégies de la terreur, une inquiétante actualité qui va bien au-delà des récupérations nationalistes ou religieuses dont elle fait l'objet en RussieC'est cette survivance de Dostoïevski qu'interrogent Nicolas Aude, Elena Galtsova, André Markowicz et Georges Nivat dans le présent numéro de Critique.