Résumé du livre : « Rien n'est plus au secret de la matière, rien n'est plus proche de la vie profonde de la nature, rien n'est plus au coeur de la physique - que le mystère verbal. C'est dans les mots réversibles que notre langue - comme toutes les langues - en sait le plus. Passage, renouveau, mutation, retour, renaissance, métamorphose, naissent d'un faux pas, d'une chute, d'une inversion, passent par la perte de l'équilibre. C'est traversée par le déséquilibre - et comme passant par un pont vide - comme prise en faute, touchant sa limite - que la pensée reprend son élan, dans les rosaces, les rondes et les litanies du drame de la vie. Livre d'un terrassier.De la difficulté d'en sortir indemne, sauf à partir soudain à la recherche du roman perdu. » (V. N.)Valère Novarina a conçu ce qu'il appelle un « roman nominaire ». Un grand texte d'appel, de convocation, dans lequel les noms se succèdent, s'interpellent, s'interrogent, se déclinent, s'inventent et se racontent. Noms humains ou déshumains, différentes nominations de Dieu, des espèces, du vivant. Véritable tour de force poétique, la seule litanie des noms crée un univers romanesque et théâtralisé. Où « L'Infini Romancier » concurrence « Le Coureur de Hop », et converse avec « La Femme Octocéphale ». Le texte révèle l'obsession au coeur de cette machine dramatique : « examiner toutes les langues de près, sans en croire un seul mot, regarder chaque passage, les interroger comme des tables de multiplication venues mettre au jour la lettre de trop embusquée dans l'alphabet de je suis. »Le texte est accompagné d'une série de reproductions des dessins originaux de Valère Novarina.