Résumé du livre : Ma grand-mère Annick, plus bretonne qu'il n'y eut jamais sous les cieux du Nord-Finistère, s'inquiétait que ma maigreur infantile me laissât emporter par le premier coup de noroît venu, et elle m'incitait à ingurgiter «Autant de beurre que Dieu peut en bénir». C'est par livres entières qu'elle en déversait sur les tartines, dans les patates et le farz, espérant me remplumer façon Popeye. J'ai donc gardé les pieds sur terre, et développé un sens du goût assez précis - le gras est le vénal messager des saveurs : laissez du beurre auprès d'un autre aliment, il en prendra le goût. Par chez moi, le seul beurre qui vaille est salé, pour autant, la plupart des recettes de ce petit précis grassouillet peuvent être réalisées avec du beurre doux, à vos risques et périls