Résumé du livre : « Limpide, Clare (1793-1864) l'est comme eau de source et qui coulerait du Jardin perdu. [...] Plus, peut-être, que bien des grands - mettant pour ainsi dire en question la grandeur. Et lorsque l'harassante difficulté de vivre en paysan pauvre ayant charge d'âmes en même temps qu'en poète applaudi de Londres, puis à demi oublié, eut égaré sa raison, le délire altéra parfois la cohérence, mais jamais la pureté de son chant.Lequel, au contraire, n'atteindra vraiment sa plénitude que dans la folie. Celle-ci recouvre au moins vingt-huit ans, tous d'asile [...], période cruellement longue mais incroyablement féconde. La poésie était devenue l'unique recours d'un homme arraché à ses racines, aux siens, à son identité. Toujours traversée de Nature car on laissait par bonheur à Clare, dans la journée, la clef des champs et des bois, plus quotidienne que jamais et n'obéissant qu'à sa logique propre, elle jaillit intarissablement, ayant trouvé, elle, sa liberté. » Pierre Leyris, Extrait de la présente préface.