Résumé du livre : 1958. André Malraux, ministre du général de Gaulle, incite les Guyanais à voter oui au référendum sur la nouvelle Constitution et à confirmer l'ancrage des dernières colonies dans la France. Ce jour-là, la petite Christiane découvre la politique et la révolte d'un peuple. Plus tard, elle créera son parti politique, Walwari (l'Éventail), et sera élue députée de Guyane après une campagne particulièrement éprouvante sur fond de coups bas et de dénigrement. C'est désormais dans le feu de l'adversité qu'elle ouvrira sa route. Christiane Taubira raconte dans ce livre, avec une langue riche et inventive, ses premiers pas à l'Assemblée nationale, ses discussions mouvementées avec Bernard Tapie, ses mots avec Henri Emmanuelli, sa rencontre avec François Mitterrand. Elle nous fait ainsi revivre la campagne présidentielle de 2002, ses désagréments, les reproches de l'entourage de Lionel Jospin l'accusant de l'échec du Parti socialiste. Analysant l'insurrection des banlieues de 2005, elle touche à un point névralgique, le rapport à l'autre. De la Guyane aux palais de la République, c'est dans un incessant va-et-vient qu'elle apprend à concilier les petits services à rendre et les grandes causes à étreindre. Et l'on mesure le coût de son implication dans la politique : le peu de temps consacré à ses enfants, un divorce, les douleurs physiques. Sentiment du temps qui passe, conscience de l'oeuvre accomplie, lucidité sur l'immensité du reste... Dans un réjouissant parler-vrai, Christiane Taubira nous invite aussi à partager ses plus belles rencontres - Toni Morrison, Édouard Glissant, Aimé Césaire, Nelson Mandela -, sans jamais oublier l'un de ses plus grands combats, mené avec succès : la reconnaissance de la traite négrière et de l'esclavage comme crime contre l'humanité.