Résumé du livre : Nous célébrerons en 2024 le centième anniversaire de la naissance d'André du Bouchet or il n'est pas une ligne de ce livre, initialement publié au Bruit du temps en 2011 et que nous reprenons pour cette occasion dans notre collection « Poésie en poche », qui ne nous paraissent aussi neuves, justes, viviantes que si elles avaient été écrites hier.Une lampe dans la lumière aride reproduit une grande part des carnets que le poète tint presque quotidiennement entre 1949 et 1955. Après les années de formation intellectuelle et d'exil que furent celles de sa vie aux États-Unis, du Bouchet découvre, au cours de cette période d'intense création poétique, ce qui deviendra sa propre voix. Sous la plume du jeune homme qui rêve d'abord de devenir poète, on voit, en l'espace de quelques mois, la métamorphose s'opérer. Alors que les premières notes sont encore souvent des transpositions de rêve, donnant lieu à des ébauches poétiques qui pourraient faire penser au surréalisme, la tonalité se singularise soudainement, lorsque du Bouchet décide de ne plus consigner aucune mention biographique, ni aucun événement immédiatement identiable. Ce ne sont plus alors que des « annotations sur l'espace », comme il l'écrira lui-même plus tard, c'est-à-dire des formulations toujours nouvelles disant comment la perception humaine s'inscrit dans une relation première avec l'espace et se manifeste à travers le temps. La marche a remplacé le rêvePour la période considérée, le choix des passages retenus est beaucoup plus large que celui qu'André du Bouchet lui-même avait entrepris dans ses propres livres parus chez Fata Morgana : Carnet, Carnet 2 et Annotations sur l'espace (non datées).Les passages transcrits ont été choisis par Clément Layet, auteur du volume de la collection « Poètes d'aujourd'hui » que les éditions Seghers avaient consacré à du Bouchet en 2002.