Résumé du livre : Bis me parle doucement. Il me dit Tu es fort. Il me dit Tu peux taper encore. Continue. N'abandonne pas. Il me parle à l'oreille, je sens ses lèvres sur mes lobes, son souffle dans mon cou. Il faut beaucoup frapper et le vouloir très fort pour pouvoir les trancher, dit-il. Je suis ton compagnon. N'arrête pas de vouloir. Tu vas survivre. Je te veux vivant.Alors que la Cité s'apprête à célébrer l'anniversaire de sa création, le peuple est réuni dans l'euphorie des grands jours. Soudain, d'étranges filaments venus d'on ne sait où se déploient: l'arme des zombies qui anéantit toute vie humaine et qui transforme ceux qu'elle touche en zombies. L'histoire suit quelques survivants, tous plus haut en couleurs les uns que les autres et déjà peu ou prou exclus de la Cité. Ils vont parvenir à se terrer dans les sous-sols de la ville et tenter d'échapper à l'inéluctable : il y a Éther la jardinière ventriloque, Spé l'Indien et son amoureux Bison le réparateur, Nomos le gardien de la Représentation, Marceau le cantonnier qui construit une ville sous la ville..J'avais peur que les morts soient là poursuit la réflexion entamée par Nathalie Constans avec Je suis pas la bête à manger sur l'effondrement du monde capitaliste et la nécessaire reconstruction, sur ses ruines, d'une communauté nouvelle. Ici, c'est par l'appropriation des codes du genre (l'évidente référence à la série The walking dead, la division du roman en saisons) qu'elle interroge le destin d'un monde au bord du gouffrePar son ambition et son ampleur, par ses résonances avec l'actualité récente, J'avais peur que les morts soient là est un récit d'une incroyable inventivité à même de nous aider à penser le monde de demain par le biais de la fiction.