Résumé du livre : «De tous ceux qui entrent en contact avec le Nord, très peu en sortent indemnes», écrit Glenn Gould. Par sa nudité, son silence, ses gris immenses, ses imperceptibles variations, par sa vie réduite à l'essentiel, Varanger est un prototype du vide. À force d'attention pourtant, le sujet touche par instants au centre de gravité des choses, là où les frontières entre le dedans et le dehors se dissolvent. Les mots, en dressant le campement précaire de la présence humaine, vont au-devant d'un espace au sein duquel, peu à peu, le vide se met à vibrer - une parole en lanières souffle, convoyée par les grands vents de la mémoire nomade.