Résumé du livre : Il s'agit de montrer que la poésie, contrairement à l'idée reçue qu'elle n'intéresse que les poètes ou très peu de lecteurs, concerne chacun, même s'il ne le sait pas, parce qu'elle met en jeu tout ce qu'on fait et tout ce qu'on sait du langage, donc tout ce que la société fait de chacun de nous, et que chacun fait des autres. Et il faut voir comment. C'est pourquoi la poésie est un poste d'observation privilégié sur le langage en général, sur la pensée et sur la société, et d'autant plus qu'on n'en a pas conscience. Il s'agit de réfléchir sur les choses très différentes qu'on met indistinctement dans le mot poésie.Cette réflexion mène à une critique généralisée de ce qu'on fait et de ce qu'on dit de la poésie. Cette critique de la poésie mène à son tour à une critique de la philosophie, ou d'une certaine philosophie : réfléchir sur ce qu'est un problème poétique, et montrer que ce n'est plus une affaire d'esthétique, seulement pour amateurs de poèmes, mais une affaire d'éthique et de politique. À travers ce qu'on dit et ce qu'on fait de la poésie en France au XXe siècle, spécialement dans les quarante dernières annéesIl ne s'agit pas de faire aimer la poésie, mais de cesser d'être dupe des clichés et des falsifications qui se font passer pour de la poésie. C'est par là peut-être que la poésie retrouvera en France une place qu'elle n'a plus. Contribution au feu de joie qu'il y a à faire avec les langues de bois