Résumé du livre : Je ne pars pas parce que je rêve d'un ailleurs. J'aime mon pays, ma ville, mon quartier, jusqu'à leur arrivée. J'étudie. Je veux bâtir ou soigner. Je rêve, oui, mais de devenir, chez moi, quelqu'un dont le métier change quelque chose au monde. C'est un rêve romantique et ambitieux d'enfant, mais il s'est forgé dans la tendresse des miens et la certitude d'y avoir droit. Il m'appartient. Je ne veux rien fuir.Tout commence par une pierre qu'une enfant trouve, oubliée dans un tiroir. Pourquoi un caillou anodin a-t-il pris place parmi les bijoux de sa mère ? La mère alors lui raconte le souvenir d'Azria, une refugiée débarquée un été sur une plage au beau milieu des touristes en villégiatureCarole Zalberg sait trouver les mots pour évoquer, avec grâce et simplicité, l'un des sujets les plus brûlants de l'Europe d'aujourd'hui. Alternant le dialogue mère-fille et le monologue d'Azria, Des routes met en évidence la difficulté d'expliquer et de justifier notre indifférence face à ceux qui ont tout quitté pour tenter d'échapper à la terreur ou à la misèreLes dessins d'Anne Gorouben qui, de 2015 à 2016, a longuement rencontré les vies et les routes des exilés de la «Jungle» de Calais, témoignent de la volonté de ne pas les laisser sombrer dans l'anonymat, de leur restituer cette humanité qu'on leur nie.