Résumé du livre : - Les crises du capitalisme ne sont que l'écume d'une vague de fond : la civilisation a enclenché la marche arrière. Deux siècles durant, les sociétés industrielles étaient finalement parvenues à contenir les pulsions prédatrices d'accumulation, à combiner liberté individuelle et progrès social. Au lieu de poursuivre ce chemin de progrès, l'Occident des années 1980 a bifurqué en sens inverse, en livrant la planète à la compétition généralisée, au culte de l'individu et au pouvoir de l'argent. J. Généreux explique pourquoi cette bifurcation fut alors possible. Il en montre ensuite les effets, bien au-delà d'un désastre économique et écologique tellement visible qu'il masque l'essentiel : une destruction lente de la société, l'effondrement psychique des individus, le délitement de la démocratie, le désordre moral et social qui nourrit obscurantisme, replis communautaires et politiques sécuritaires liberticides. Il resitue aussi cette régression générale dans la dynamique d'évolution des sociétés depuis l'émergence des premières cités antiques.- Jacques GénéreuxProfesseur à Sciences Po., il a publié plus d'une vingtaine d'ouvrages. Il poursuit ici son travail de refondation de l'analyse politique, économique ou sociale à la lumière de ce que nous savons aujourd'hui sur le fonctionnement des êtres humains. Après La Dissociété ( Points Essais , 2011), et L'Autre Société ( Points Essais , 2011), ce 3e opus, plus léger et plus accessible, outre le fait qu'il éclaire le moment charnière où se trouve notre civilisation, constitue aussi une bonne introduction à la pensée originale de l'auteur.