Résumé du livre : L'action doit avoir un but précis, sinon elle se divise, elle se brouille, elle tourne mal et cause à la fin des dégâts irréparables. Les sages d'autrefois gardaient en eux le ressort de l'action, ils ne le laissaient pas à d'autres. Tant que tu n'es pas sûr de le détenir, ne te mêle pas de mettre fin aux méfaits d'un tyran ! (Tchouang-tseu) Tchouang-tseu est le plus remarquable des philosophes chinois. On ne sait pas grand-chose de sa personne. Il est probablement mort vers 280 avant notre ère. Nul ne sait très bien quelle part lui attribuer dans l'ouvrage qui porte son nom et qu'on appelle 'le' Tchouang-tseu. Cet ouvrage réunit des textes de Tchouang-tseu lui-même et d'auteurs anonymes qui ont été proches de lui, se sont inspirés de lui après sa mort ou ont été associés à son nom par la suite. L'ouvrage n'est pas gros, il est un peu moins long que les quatre Évangiles. C'est un classique : un ouvrage qui a été beaucoup lu, cité et commenté au cours des siècles, mais aussi mal lu et mal compris, ou compris selon des préjugés qui n'ont plus de raison d'être aujourd'hui. Je me suis efforcé de l'aborder d'un regard neuf. Au seuil de ce livre, le lecteur me demandera peut-être de lui dire quelle sorte de philosophe est Tchouang-tseu. Je ne peux pas répondre parce que je ne puis le classer dans aucune catégorie connue. Il faut que le lecteur voie et juge par lui-même. (Jean François Billeter)