Résumé du livre : « Il avait dû se tromper d'avenir dans un vestiaire du temps où il faisait du sport, et repartir avec celui d'un autre sur l'épaule. » D'abord, il y a le ton résolument moderne qui surprend : ce goût pour l'ellipse et les échappées, ce plaisir de la vitesse en prose. Puis, c'est le charme décousu des personnages qui opère : mélancolique et fantaisiste, chacun libère un parfum d'étrangeté à la fois déconcertant et familier. Enfin, c'est le génie de l'écrivain qui saisit : cette maîtrise de la fiction, l'insignifiant qui prend sens. Car finalement Patrick Deville, c'est surtout le jeu pur de la langue, reflet du monde fantasmatique qui traverse ses premiers écrits.